«Moi mes souliers ont beaucoup voyagé...» Meinrad Gaillard pourrait reprendre à son compte les mots du poète. Après avoir suivi l’enseignement de l’École cantonale d’agriculture de Châteauneuf, il fut surtout intéressé jusqu’à ses 30 ans par le voyage. Un de ses périples le conduit au Nouveau-Mexique, où il plante quelques hectares de vignes.
Il retrouve son sol natal et les bancs de Changins au moment où le Valais redécouvre ses anciennes variétés. Il prend alors le pari de se démarquer à sa manière. Avec Catherine, originaire des Hauts-de-France, ils veillent ainsi sur des cépages aussi originaux sous ces latitudes que le Barbera, le Sangiovese, le Malbec ou le Petit Verdot, sans cependant tourner le dos aux raisins traditionnels. Ils le font non loin de l’église romane de Saint-Pierre, dans une cave baptisée d’après l’impôt perçu par les seigneurs du Moyen Age.
